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Comment faire une reconversion professionnelle quand on est en CDI ?

Comment faire une reconversion professionnelle quand on est en CDI ?

Se poser les bonnes questions avant de sortir du CDI

Un CDI (Contrat à Durée Indéterminée) est un contrat de travail conclu sans limitation de durée, qui offre au salarié une certaine stabilité dans l’emploi. Il est généralement utilisé pour des postes durables au sein de l’entreprise.

Si un salarié quitte son poste de son plein gré, c’est-à-dire s’il démissionne, il doit en principe respecter un préavis dont la durée dépend de sa convention collective ou de son contrat de travail. Sauf exceptions, il ne pourra pas bénéficier des allocations chômage, la démission étant considérée comme une rupture volontaire du contrat. Toutefois, certains cas de démission sont reconnus comme légitimes par Pôle emploi et peuvent ouvrir droit à une indemnisation.

Il est donc important de bien préparer son projet avant de se lancer.

Pourquoi je veux changer de métier ?

Changer de vie professionnelle commence par une étape clé : identifier les raisons profondes de ce besoin de changement.

Cette réflexion permet de poser les bases d’un projet cohérent, réaliste et en accord avec ses aspirations. Il s’agit de comprendre ce qui ne convient plus dans sa situation actuelle : un manque de sens, une perte de motivation, un déséquilibre entre vie personnelle et professionnelle, une surcharge de travail, ou encore l’ennui et l’absence de stimulation. Le manque de reconnaissance au travail, les envies de reconversion, d’évolution de carrière ou de déménagement sont également des déclencheurs fréquents.

Pour structurer cette réflexion, il peut être utile de s’appuyer sur des outils comme les tests de personnalité, le bilan de compétences, ou sur des échanges avec un coach, un conseiller emploi ou des personnes ayant déjà franchi ce cap. Ces ressources aident à clarifier ses forces, ses valeurs et les pistes possibles.

Le service RH peut aussi jouer un rôle dans cette démarche. Un échange peut faire émerger des opportunités de mobilité interne, comme un changement de poste à responsabilités équivalentes dans un autre service, accompagné éventuellement d’une formation interne.

Prendre le temps de cette analyse est essentiel pour valider la pertinence du projet, se préparer à la transition et rester acteur de son parcours professionnel.

Quel projet professionnel envisager concrètement ?

Lors d’une reconversion professionnelle, plusieurs types de projets concrets peuvent être envisagés, selon le parcours, les envies, les contraintes et les compétences de chacun. Le choix du projet dépend souvent d’une combinaison de facteurs personnels et professionnels.

Changer de métier tour en restant dans le même secteur 

Cela signifie que l’on garde son environnement de travail ou son domaine d’activité, mais que l’on change de fonction. Par exemple, un technicien peut évoluer vers un poste de chargé de clientèle, une assistante administrative peut devenir responsable formation, ou un commercial terrain peut s’orienter vers le marketing digital. Ce type de changement permet de valoriser ses connaissances sectorielles tout en redonnant du sens à son quotidien professionnel.

Changer de secteur tout en conservant des compétences transférables

Dans ce cas, on continue à faire appel à son savoir-faire, mais dans un domaine d’activité différent. Par exemple, un comptable du privé peut rejoindre une structure publique ou associative. Un chef de projet en informatique peut se reconvertir dans l’événementiel, ou un infirmier devenir coordinateur de santé dans une entreprise. Cette démarche suppose une certaine adaptabilité mais permet souvent de retrouver une dynamique nouvelle.

Reprise ou création d’entreprise

C’est un projet plus ambitieux, mais courant dans le cadre d’une reconversion. Il peut s’agir de concrétiser une passion ou de répondre à une envie d’indépendance. Cela peut prendre la forme d’un commerce de proximité comme un café ou une épicerie, d’une activité artisanale comme la fabrication de savons ou la couture, ou encore d’un projet en ligne comme une boutique e-commerce ou une activité de coaching. D’autres choisissent de reprendre une petite entreprise existante dans leur région.

Métiers tournés vers l’avenir, le concret ou l’humain :

Ces métiers permettent de se sentir utile, proche des autres, ou engagé dans des valeurs fortes. On pense ici aux métiers de formateur, de coach, de conseiller en insertion, mais aussi à ceux du médico-social comme aide-soignant, éducateur spécialisé ou psychopraticien. Certains se tournent aussi vers les métiers liés à la transition écologique comme la gestion des déchets, l’agriculture durable ou la médiation environnementale.

Métiers sous tensions

Ce sont des métiers qui recrutent activement et où les besoins sont durables. Ils sont souvent accessibles par des formations courtes ou des parcours de reconversion bien balisés. Parmi eux, on retrouve les métiers du bâtiment comme plombier ou électricien, mais aussi des fonctions logistiques comme cariste, conducteur de bus ou agent de tri. Les métiers du soin comme aide-soignant ou auxiliaire de vie sont également très demandés.

Dans de nombreux cas, une reconversion nécessite de reprendre une formation diplômante ou certifiante. Cela peut être une formation courte pour valider une compétence précise, ou un diplôme plus long comme un CAP, un BTS ou une licence professionnelle. Cette étape est parfois incontournable pour exercer légalement certains métiers ou gagner en légitimité sur un nouveau marché.

Quand débuter sa reconversion en tant que salarié en CDI ?

Durant son temps de travail

Se reconvertir tout en restant en poste offre une sécurité financière et un cadre propice à la réflexion. Cela permet de mobiliser des dispositifs comme le CPF ou le Projet de Transition Professionnelle (PTP), qui autorise une formation certifiante tout en conservant son contrat et une partie de sa rémunération, sous réserve de l’approbation d’un dossier par la commission Transition Pro.

L’entreprise peut aussi proposer des alternatives internes, comme une mobilité horizontale ou verticale, accompagnée par les ressources humaines, pour éviter une rupture de parcours.

Cependant, concilier travail à temps plein et projet de reconversion demande du temps, de l’énergie et une bonne organisation. Se faire accompagner peut alors s’avérer précieux pour avancer sereinement.

Durant son temps libre

Démarrer une reconversion pendant une période de temps personnel (fin de contrat, chômage, congé parental ou sabbatique) peut être particulièrement pertinent. Ces moments offrent du recul, une meilleure disponibilité mentale et un relâchement de la pression professionnelle, propices à la réflexion sur son avenir. Ils permettent de faire un bilan de compétences, de se former ou d’explorer des pistes sans contraintes hiérarchiques ni rythme quotidien imposé.

Toutefois, ce type de période peut aussi générer de l’incertitude en l’absence de cadre ou de soutien, avec un risque de perte de repères, de solitude ou de frein financier, notamment si la reconversion demande du temps ou un investissement.

S’informer et se faire accompagner efficacement pour son projet professionnel

Pour construire un projet de reconversion solide, il est essentiel de prendre le temps de se poser les bonnes questions, de se faire accompagner, et de tester si possible les métiers envisagés.

Le bilan de compétences est un outil précieux pour faire le point sur son parcours, ses envies, ses aptitudes et ses valeurs. Des structures comme l’APEC, Pôle emploi, Cap emploi ou certains coachs spécialisés peuvent également accompagner cette démarche. Enfin, il existe de nombreux dispositifs de financement comme le Compte Personnel de Formation, le Projet de Transition Professionnelle ou les aides à la création d’entreprise pour soutenir concrètement le passage à l’action.

Consulter un conseiller en évolution professionnelle (CEP) gratuit

Faire appel à un Conseiller en Évolution Professionnelle (CEP) est une démarche simple, gratuite et ouverte à tous les actifs : salariés du privé, indépendants, demandeurs d’emploi ou personnes en réflexion sur une reconversion. Il suffit d’identifier l’organisme compétent selon sa situation : l’Apec pour les cadres, Transitions Pro pour d’autres salariés, Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi, Cap emploi en cas de handicap, ou encore la Mission locale pour les jeunes. Les agents du secteur public doivent s’adresser à leur service RH ou à un conseiller interne.

Une fois l’organisme identifié, la prise de rendez-vous peut se faire via le site mon-cep.org ou les plateformes régionales. Le premier entretien est confidentiel, gratuit et sans engagement. Il permet de faire le point sur sa situation, ses envies et ses objectifs professionnels.

Le CEP accompagne la réflexion, aide à clarifier un projet, explore les pistes possibles et oriente vers les bons dispositifs comme le CPF, le Projet de Transition Professionnelle ou la VAE.

L’accompagnement peut s’étendre sur plusieurs semaines ou mois selon les besoins. Il reste neutre, personnalisé et objectif, offrant un cadre structurant pour construire un plan d’action réaliste, sécuriser une reconversion ou envisager une montée en compétences. Le CEP est un véritable atout pour toute personne souhaitant repenser son avenir professionnel de manière éclairée et organisée.

Réaliser un bilan de compétences pris en charge par le CPF

Le CPF, ou Compte Personnel de Formation, est un dispositif public français qui permet à toute personne active d’acquérir des droits à la formation tout au long de sa vie professionnelle. Chaque année, des droits sont crédités sur ce compte (en euros) et peuvent être utilisés pour financer une formation, un bilan de compétences, une validation des acquis de l’expérience (VAE), ou encore l’accompagnement à la création d’entreprise.

Faire un bilan de compétences via le CPF est une démarche simple et entièrement réalisable en ligne. Le bilan de compétences est un outil d’analyse qui permet de faire le point sur sa carrière, ses compétences, ses motivations et ses envies, dans le but de construire un projet professionnel clair et réaliste, que ce soit pour évoluer, se reconvertir ou valider des choix de carrière.

Vous trouverez ci-dessous les différentes étapes :

Étape 1 : Créer ou accéder à son compte CPF
Il faut se rendre sur le site officiel www.moncompteformation.gouv.fr et se connecter avec FranceConnect. Si vous n’avez jamais créé de compte, l’inscription se fait en quelques minutes. Vous y verrez le montant de vos droits disponibles.

Étape 2 : Rechercher un bilan de compétences
Une fois connecté, entrez "bilan de compétences" dans la barre de recherche. Vous pouvez filtrer les résultats selon plusieurs critères : en présentiel ou à distance, durée, localisation, prix, avis clients, etc.

Étape 3 : Choisir un organisme certifié
Parcourez les fiches détaillées des organismes de formation. Vérifiez leur certification, consultez les contenus proposés, la méthodologie, les modalités d’accompagnement et les avis d’autres utilisateurs. Sélectionnez celui qui vous semble le plus adapté à votre profil et à votre projet.

Étape 4 : Faire une demande d’inscription
Une fois un organisme choisi, cliquez sur "Demander un devis" ou "S’inscrire". L’organisme prendra ensuite contact avec vous pour échanger sur vos attentes et vérifier la pertinence du bilan. Ce contact préalable est essentiel pour valider que la prestation répond bien à vos besoins.

Étape 5 : Valider le financement avec votre CPF
Si l’échange avec le prestataire est concluant, vous recevrez une proposition sur votre espace personnel. Il vous suffit alors d’accepter la demande pour que le montant soit prélevé directement sur votre compte CPF. Aucun frais à avancer si vos droits sont suffisants.

Étape 6 : Réaliser le bilan de compétences
Le bilan de compétences dure généralement entre 16 et 24 heures, réparties sur plusieurs semaines. Il se déroule en trois phases : une phase préliminaire pour définir vos objectifs, une phase d’investigation pour explorer vos compétences, motivations et pistes professionnelles, puis une phase de conclusion avec un plan d’action concret.

Construire un plan professionnel

Identifier le secteur et le métier qui vous intéresse

Se reconvertir professionnellement implique bien plus qu’un simple changement de métier. Il s’agit d’un processus de réflexion globale sur ses envies, ses compétences et les possibilités du marché de l’emploi. Pour identifier les secteurs d’activité qui pourraient correspondre à un nouveau projet professionnel, il est essentiel de commencer par un bilan personnel.

Cela signifie prendre le temps d’analyser ses compétences transférables, ses centres d’intérêt, ses valeurs et son mode de travail idéal. Souhaitez-vous exercer un métier manuel ou intellectuel ? Privilégiez-vous le contact humain, la créativité, l’analyse ou l’action sur le terrain ? Ce travail d’introspection permet de mieux cerner les environnements dans lesquels vous pourriez vous épanouir.

Vient ensuite l’étape de l’exploration : consulter des fiches métiers, échanger avec des professionnels en activité, participer à des salons de la reconversion ou utiliser des plateformes spécialisées comme ONISEP, Transitions Pro ou Pôle emploi. Il est également fondamental d’évaluer les débouchés dans chaque secteur : quelles sont les perspectives d’emploi ? Quelles formations sont disponibles et à quel coût ?

Certains secteurs se distinguent par leur dynamisme et leurs besoins constants en recrutement.

Lire également : Les étapes du processus de recrutement

L’industrie, pilier historique de l’économie, regroupe les métiers liés à la production de biens (automobile, agroalimentaire, chimie…) et offre de nombreuses possibilités de reconversion, notamment via des formations techniques accessibles.

Le BTP, secteur en tension, couvre les activités de construction et de rénovation. Il attire ceux qui aiment les environnements concrets et physiques, et permet une évolution rapide, même sans diplôme.

Le tertiaire, qui englobe les services aux entreprises et aux particuliers, propose une grande variété de métiers dans l’administration, le commerce ou la gestion, souvent en bureau ou en contact avec les clients.

L’immobilier, quant à lui, séduit par sa dimension humaine et commerciale, avec des métiers comme agent immobilier, gestionnaire locatif/copropriété ou Comptable locatif/copropriété, souvent accessibles via des formations courtes.

L’informatique et le numérique constituent un secteur en plein essor, où les besoins explosent dans le développement, la cybersécurité, le design ou encore la data. C’est un domaine qui s’ouvre de plus en plus aux profils en reconversion grâce à des formations intensives et à la diversité des spécialisations.

Le secteur de la santé, essentiel à notre société, recrute massivement dans les métiers du soin, du paramédical ou de l’administratif. Il convient à ceux qui recherchent une activité porteuse de sens et de stabilité, malgré des conditions parfois exigeantes.

Enfin, le secteur social se consacre à l’accompagnement des publics fragiles (enfance, handicap, insertion…) et attire les personnes sensibles aux questions humaines et sociales, prêtes à s’investir dans des missions de terrain ou d’accompagnement.

Évaluer la faisabilité personnelle et financière du projet

Avant d’entamer une reconversion, il est essentiel d’évaluer sa stabilité personnelle, émotionnelle et financière. Demandez-vous si c’est le bon moment pour changer de rythme, retourner en formation ou sortir de votre zone de confort. Le soutien de votre entourage, la situation familiale, géographique ou émotionnelle sont autant de facteurs à considérer, surtout si le métier visé est plus exigeant physiquement ou mentalement.

Sur le plan financier, il est important de faire un point global sur vos ressources, vos charges et les impacts du projet. Estimez la durée de la formation ou de la transition, sa modalité (temps plein, à distance, rémunérée ou non), et renseignez-vous sur les aides possibles : CPF, Pôle emploi, Transitions Pro, congés de formation, etc. Simulez les pertes de revenus et vérifiez si vous pouvez ajuster votre budget, accepter une baisse temporaire de salaire ou mobiliser une épargne de sécurité.

Prévoir un plan B est aussi un gage de sérénité : que faire si la formation ne convient pas ou si le métier ne débouche pas immédiatement ? Tester en amont via un stage, garder un pied dans son domaine d’origine ou identifier des alternatives proches peut éviter les déconvenues.

Réussir une reconversion, ce n’est pas seulement choisir un nouveau métier, c’est bâtir un projet réaliste, aligné avec ses besoins, ses compétences et les attentes du marché.

Préparer sa sortie du CDI en toute sécurité

Rupture conventionnelle – une option encadrée

Dans une reconversion professionnelle, sécuriser son départ tout en préservant ses droits est essentiel. La rupture conventionnelle est souvent une option stratégique pour les salariés en CDI. Ce dispositif encadré par le Code du travail permet une fin de contrat à l’amiable, ouvrant droit aux allocations chômage — un atout pour se former, tester un métier ou lancer un projet sans pression financière immédiate.

Reposant sur un accord mutuel, elle ne peut être imposée par l’une ou l’autre des parties. Une fois la décision prise, un entretien est organisé pour fixer les conditions de départ (date, indemnité). La convention signée, un délai de rétractation de 15 jours calendaires s’applique. Le dossier est ensuite transmis à la DREETS, qui dispose de 15 jours ouvrables pour l’homologuer.

À l’issue de la procédure, le salarié perçoit une indemnité spécifique, au minimum équivalente à l’indemnité légale de licenciement, puis peut s’inscrire à Pôle emploi pour bénéficier de l’allocation chômage. Cela offre une transition progressive vers un nouveau projet, tout en assurant une certaine stabilité financière.

Dispositif de démission pour reconversion professionnelle

La démission pour reconversion, créée par la loi "Avenir professionnel" de 2019, est une option intéressante pour les salariés en CDI du secteur privé souhaitant quitter leur emploi tout en bénéficiant des allocations chômage, à condition de respecter une procédure stricte. Ce dispositif concerne uniquement les salariés en CDI (temps plein ou partiel) du privé, excluant les CDD, intérimaires, agents publics, indépendants, et certains salariés du secteur public relevant d’employeurs en auto-assurance (ex : ministères, SNCF, EDF, La Poste).

Pour en bénéficier, il faut justifier d’au moins 5 ans d’activité salariée continue sur les 60 derniers mois et faire valider son projet professionnel (reprise d’études, formation, création/reprise d’entreprise) par un conseiller en évolution professionnelle. Ce projet est soumis à la commission Transitions Pro, qui évalue son sérieux avant d’autoriser la démission. Après validation, le salarié peut démissionner et s’inscrire à Pôle emploi pour percevoir les allocations chômage, à condition de lancer son projet dans les six mois.

Toutes les informations utiles en lien avec cette démarche peuvent être retrouvées sur le site : https://www.francetravail.fr/candidat/mes-droits-aux-aides-et-allocati/a-chaque-situation-son-allocatio/quelle-est-ma-situation-professi/je-perds-ou-je-quitte-un-emploi/je-veux-demissionner-et-jai-un-p.html

Le projet de transition professionnelle (PTP)

Le Projet de Transition Professionnelle (PTP), remplaçant depuis 2019 le Congé Individuel de Formation (CIF), permet aux salariés en CDI (et sous conditions aux CDD) de se former tout en conservant leur emploi. Il offre la possibilité de s’absenter temporairement pour suivre une formation certifiante ou diplômante liée à un projet de reconversion ou d’évolution professionnelle, avec une prise en charge financière partielle ou totale de la formation et une compensation salariale.

Pour en bénéficier, le salarié doit justifier d’une certaine ancienneté (généralement 24 mois, dont 12 dans l’entreprise actuelle), monter un dossier auprès de l’OPCO compétent et obtenir l’accord de son employeur, qui peut être refusé uniquement pour des raisons liées à l’organisation de l’entreprise. La durée du PTP varie de quelques semaines à plusieurs mois, durant lesquels le salarié perçoit une rémunération maintenue par l’OPCO.

Lettre de démission pour votre employeur

La démission classique est la manière la plus simple de quitter un emploi, en informant l’employeur et en respectant un préavis, sans besoin d’accord. Toutefois, elle comporte des risques, notamment la perte des droits au chômage, ce qui peut entraîner une période sans revenu, compliquant la reconversion. Elle peut aussi affecter la relation avec l’employeur si mal préparée, d’où l’importance d’organiser la transition et de préserver son réseau. Enfin, cette démarche nécessite une bonne préparation financière et personnelle, avec un projet clair et une épargne suffisante pour sécuriser la période sans salaire.

Valoriser son parcours pour trouver un nouvel emploi

Rédiger un CV stratégique adapté à la reconversion

Valoriser son parcours et ses compétences est essentiel lorsqu’on rédige un CV stratégique dans le cadre d’une reconversion professionnelle. En effet, ce type de CV doit convaincre un recruteur qui ne connaît pas forcément votre secteur d’origine ni la pertinence de votre expérience précédente pour le nouveau métier que vous visez.

Mettre en avant vos compétences transférables, c’est-à-dire celles qui peuvent s’appliquer dans différents contextes professionnels, permet de montrer que vous avez déjà des atouts solides, même si vous changez de domaine. Par exemple, des compétences en gestion de projet, communication, organisation, ou résolution de problèmes sont souvent très recherchées et valorisables quel que soit le secteur.

De plus, valoriser votre parcours c’est aussi raconter une histoire cohérente : expliquer pourquoi vous souhaitez changer de métier, ce que vous avez appris, les formations suivies, les expériences en lien avec votre nouvelle ambition. Cela donne du sens à votre candidature et rassure le recruteur sur votre motivation et votre capacité d’adaptation.

Un CV bien construit autour de vos compétences, soft skill et de votre projet professionnel montre aussi que vous avez réfléchi à votre reconversion de manière sérieuse et structurée, ce qui est un gage de professionnalisme. En résumé, valoriser son parcours dans un CV de reconversion, c’est maximiser ses chances d’attirer l’attention, de susciter l’intérêt et d’obtenir un entretien, même face à des profils venant directement du métier visé.

Soigner sa présence sur LinkedIn et son discours professionnel

LinkedIn est un levier stratégique pour réussir une reconversion professionnelle.

Au-delà d’un simple CV en ligne, il permet de valoriser votre nouveau projet en mettant en avant vos compétences, formations et objectifs. En étant actif (partages, commentaires), vous augmentez votre visibilité, élargissez votre réseau et montrez votre engagement, ce qui est crucial surtout dans un nouveau secteur. La plateforme offre aussi une veille sur les métiers ciblés et facilite les échanges avec des professionnels pour mieux comprendre le terrain. Enfin, comme les recruteurs consultent souvent LinkedIn, un profil complet et aligné rassure et renforce votre crédibilité. LinkedIn est donc un outil clé pour construire votre réseau, crédibiliser votre projet et saisir des opportunités.

Lire également : Développer son réseau professionnel pour trouver un emploi

Planifier l’après‑reconversion (suivi et adaptation)

Planifier l’après reconversion permet de sécuriser sa transition et de construire une nouvelle carrière durable. Il est important de clarifier ses attentes, d’accepter une période d’adaptation, de continuer à apprendre, d’évaluer régulièrement son équilibre de vie, d’entretenir son réseau et de se fixer de nouveaux objectifs. Cette phase post-reconversion est essentielle pour donner de la cohérence et de l’élan à votre nouveau projet professionnel.

Conclusion 

La reconversion professionnelle peut être une véritable opportunité de renouveau, d’épanouissement et d’évolution, à condition qu’elle soit abordée avec sérieux.

C’est une démarche qui permet de se rapprocher de ses aspirations, de redonner du sens à son travail et d’ouvrir de nouvelles perspectives. Mais pour qu’elle soit réussie, elle doit être mûrement réfléchie, bien préparée et structurée.

Une reconversion improvisée ou motivée uniquement par une insatisfaction passagère peut vite conduire à la déception. En prenant le temps d’explorer, de se former, de s’entourer et de planifier, on maximise ses chances de réussite et on fait de ce changement un véritable tremplin vers une vie professionnelle plus en phase avec soi-même.

Sarah Cuvier

Article rédigé par
Sarah Cuvier

Consultante en recrutement

Après avoir effectué mes études dans le domaine des Ressources Humaines en alternance au sein du CabRH, j’ai intégré le cabinet en CDI. Cette expérience m’a permis de développer une vision globale, à la fois théorique et pratique, des sujets RH, ainsi qu’une expertise très opérationnelle sur l’aspect recrutement, domaine dans lequel j’évolue depuis novembre 2020.

Mon poste de Consultante en recrutement, combiné à un Master en Ressources Humaines, me permet d’avoir une approche complète et transverse des enjeux liés au recrutement au sens large.