Dans un environnement professionnel, la collaboration avec son entourage n’est généralement pas une option mais une obligation. Le travail en équipe va permettre d’avancer sur différentes taches rapidement et efficacement à conditions d’avoir les clés pour coordonner les actions.
Dans cet article, nous vous donnons quelques astuces qui pourront favoriser le travail en équipe.
Fondamentaux du travail en équipe
Généralement, une entreprise est composée de plusieurs collaborateurs qui travaillent sur différentes missions toujours dans le but d’atteindre des objectifs communs.
Ce travail passe d’abord par la définition des objectifs communs. Ils seront différents en fonction de l’activité, de la taille de l’équipe… et pourront être définis sous forme de chiffre d’affaires à atteindre, de contrats signés, de produits vendus. Par exemple, une entreprise industrielle qui fabrique des pièces métalliques pourra se donner comme objectif commun de produire une certaine quantité de pièces à la journée.
Les objectifs sont donc la base au sein d’une équipe de travail car ils permettent de fédérer les collaborateurs de différents services cependant, il est également important d’être organisé.
Dans le travail d’équipe il faut que chaque membre de l’équipe projet soit conscient de son rôle à jouer dans l’atteinte des objectifs communs. Il sera donc impératif de définir des objectifs individuels (ou des objectifs par service).
Dans le cadre d’une société de distribution de produits chimiques, le service client devra traiter un certain nombre de demandes client afin que le service expédition puisse préparer un certain nombre de commandes client.
Sans la réalisation des objectifs individuels de chaque service, l’objectif commun ne peut pas être atteint. Il est donc important que des objectifs clairs soient définis dans le but de pouvoir les atteindre.
Les avantages du travail en équipe en entreprise
Travailler en équipe, ce n’est pas juste imposer une collaboration entre individus : c’est créer une dynamique où chacun peut contribuer, apprendre des autres et sentir qu’il fait vraiment partie d’un projet commun.
Quand on est plusieurs, le travail en équipe permet :
- de mieux répartir les tâches,
- de combiner les idées et d’innover ensemble,
- de résoudre les problèmes plus rapidement qu’en restant seul face à ses défis,
- de renforcer la motivation et le sentiment d’appartenance, grâce au soutien et à l’encouragement mutuels,
- de célébrer les réussites ensemble et de partager les échecs, ce qui les rend souvent un peu moins lourds à porter.
Selon une étude sur le rôle du soutien organisationnel et des interactions sociales au travail, on peut constater qu’un environnement favorable ; qui inclut une vraie coopération entre collègues ; est associé à une réduction du burnout, parce que les sources de stress au travail sont mieux partagées et gérées collectivement, ce qui protège la santé mentale des employés.
Une autre étude menée dans le secteur de la santé montre que des styles de leadership engageants, souvent liés à des équipes soudées où le dialogue et l’accompagnement sont présents, sont significativement associés à un niveau plus élevé d’engagement au travail et à une baisse des comportements de “quiet quitting”, c’est-à-dire ce désengagement silencieux où l’on fait le minimum requis sans s’investir réellement.
Sources : MDPI
Les défis d’un mauvais travail d'équipe au travail et comment les surmonter
Les défis liés au travail en équipe au sein d’une organisation sont nombreux. En effet, la mauvaise gestion du travail en équipe va entraîner des dysfonctionnement internes qui amèneront des conflits, du désengagement et dans le pire des cas, des départs.
Il est donc important de poser un cadre lorsqu’un manager impose le travail en équipe et par la suite, il est important de réaliser un suivi afin de pouvoir mener des actions correctives dans le cadre d’un potentiel échec de la collaboration.
Manque de communication et malentendus récurrents
Avant même que la collaboration ne démarre, il est important de poser les bases.
En effet, le but est que chaque personne qui sera amenée à collaborer au sein du groupe comprenne clairement quel est son rôle, quelles sont les attentes du manager à son égard et quels moyens cette personne aura pour atteindre ses objectifs personnels qui contribueront à atteindre les objectifs communs.
Selon l’étude Gartner 2025, 70 % des erreurs en entreprise sont liées à une mauvaise communication. Il est donc important de communiquer de manière fluide, claire et concise, afin de ne pas « perdre » les collaborateurs avec des informations qui ne les concernent pas.
Une mauvaise communication en entreprise peut facilement être détectée : sollicitation excessive, e-mails interminables, réunions qui ne « servent à rien » (c’est-à-dire sans plus-value à la fin), ou réunions où personne ne communique.
Objectifs flous ou contradictoires entre membres de l’équipe
Quand les objectifs d’une équipe ne sont pas clairs ou se contredisent, chacun rame dans une direction différente. Résultat : perte de temps, tensions internes et démotivation. Les collaborateurs travaillent dur, mais sans parvenir à des résultats collectifs tangibles, ce qui peut rapidement créer de la frustration.
Prenons un exemple concret qui illustre bien ce problème : une équipe commerciale avait un objectif collectif de chiffre d’affaires, mais les membres de l’équipe avaient des primes individuelles. Ce qui aurait dû être un effort collaboratif est vite devenu une compétition interne, chacun cherchant à maximiser sa propre prime au détriment de la performance globale. Le climat est alors devenu tendu, et l’efficacité de l’équipe en a souffert.
Pour éviter ce type de situation, plusieurs solutions sont efficaces :
- Définir des objectifs clairs et mesurables grâce à des méthodes comme OKR (Objectives & Key Results) ou SMART.
- OKR : cette méthode permet de définir un objectif ambitieux (Objective) et des résultats clés mesurables (Key Results) pour savoir si l’objectif est atteint. Elle favorise la transparence et l’alignement de toute l’équipe.
- SMART : cet acronyme signifie que les objectifs doivent être Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporels. Cela aide chaque collaborateur à savoir exactement ce qu’il doit accomplir et dans quel délai.
- Aligner les objectifs : partir de l’objectif global de l’entreprise, le décliner en objectifs d’équipe puis en objectifs individuels cohérents, pour que tout le monde tire dans le même sens.
- Mettre en place des points de suivi réguliers, par exemple des réunions trimestrielles avec un tableau de bord partagé :
- Notion : un outil flexible qui permet de créer des tableaux de suivi, des listes de tâches, et de partager l’avancement avec toute l’équipe.
- Asana : une plateforme de gestion de projet qui aide à organiser les tâches, attribuer des responsabilités et suivre les deadlines.
- ClickUp : un outil complet de gestion de projet et de productivité, combinant listes, tableaux, calendrier et suivi des objectifs.
Manque de reconnaissance et démotivation collective
La reconnaissance au travail est un facteur clé pour maintenir l’engagement et la motivation des équipes. Lorsqu’elle fait défaut, les conséquences sont rapidement visibles : baisse de l’investissement personnel, perte de dynamisme et démotivation collective.
Selon une étude Gallup citée par Forbes, 79 % des employés qui quittent leur emploi évoquent le manque de reconnaissance comme raison principale.
Cela montre à quel point il est essentiel pour les managers de valoriser régulièrement les efforts et les résultats des collaborateurs, que ce soit par des retours positifs, des félicitations publiques ou des signes de gratitude plus informels.
Une équipe où chacun se sent reconnu est non seulement plus motivée, mais aussi plus cohérente et prête à collaborer efficacement vers des objectifs communs.
Lire également : La reconnaissance au travail : de quoi s’agit-il ?
Communication et collaboration pour un travail d’équipe efficace
Travailler en équipe relève d’un véritable challenge pour les managers en charge de coordonner toutes les actions et d’organiser les compétences disponibles en fonction du besoin.
En effet, outre l’aspect réalisation, il y a en amont toute une phase organisationnelle qui va permettre de définir précisément les missions de chacun des membres du groupe dans le but de créer une cohésion au sein de l’équipe.
Techniques de communication dans le travail en équipe
La communication est le cœur du travail en équipe car elle va permettre de maintenir la cohésion, d'améliorer la collaboration et de garantir la réussite des projets.
Il existe différents types de communication :
- Communication verbale
La communication verbale peut avoir lieu de différentes manières. Il peut s’agir de réunions de suivi officielles planifiées à un moment donné pour faire le point sur l’avancement des travaux de chacune des parties prenantes. Il peut également s’agir de réunions informelles autour d’un café ou bien en se rendant sur le lieu de travail de chacun pour constater à l’instant T l’avancement du projet. Cette deuxième option peut avoir des limites notamment dans le cadre de collaborateurs qui ne seraient pas tous sur le même site, dans la même ville ou bien dans le même pays.
- Communication écrite
La communication écrite pourra prendre différentes formes et être formelle ou informelle.
On retrouvera les e-mails par exemple dans lesquels il sera possible de décrire les missions déjà effectuées, celles qui sont encore à réaliser, les difficultés rencontrées etc
Les documents officiels pourraient être des rapports de progression, des tableaux de reporting… Ces documents permettront d’harmoniser le rendu des actions menées et de visualiser rapidement la situation de chacun.
- Le rôle du manager
En parallèle de ces différents moyens de suivre un projet, il est important que le manager ou la personne en charge du projet soit à l’écoute des équipes. En effet, l’organisation est importante mais il faut aussi prendre en compte les aléas et les problèmes rencontrés dans le but de réajuster.
Il faudra être à l’écoute et disponible dans le but de recueillir les sentiments des intervenants et les différentes idées sur le projet. Le rôle du manager n’est pas uniquement de jouer le « chef d’orchestre » il doit également se montrer impliquer et disponible pour faire avancer les choses.
- Outils de gestion
Il existe plusieurs outils de gestion de planning, de projets, d’agendas etc. qui sont des outils dit « collaboratifs ». Ils permettent à plusieurs personnes d’une même entreprise ou non de prendre part à un projet et de s’alimenter des données communiquées sur cet outil afin de pouvoir optimiser le travail.
Outils collaboratifs
Comme indiqué ci-dessus, les outils de gestion ou outils collaboratifs sont des logiciels, des plateformes proposant diverses fonctionnalités dans le but de faciliter la collaboration de plusieurs intervenants ayant un objectif commun.
Il en existe plusieurs comme :
- Les documents partagés : via l’intranet - Google (Drive, Workspace)
- Les outils de gestion de projets partagés :
- Asana qui est une plateforme de gestion de projet qui permet de suivre les tâches, les projets et les délais
- Jira qui est un outil de gestion de projet particulièrement utilisé par les équipes de développement logiciel pour suivre les bugs et les tâches.
com qui est une plateforme de gestion de projet flexible avec des fonctionnalités de suivi des tâches, de collaboration et de reporting.
Conclusion
Le travail d’équipe en entreprise se construit avant même que la collaboration ne commence. La réussite collective dépend d’une préparation solide : définir des objectifs clairs et alignés, préciser le rôle de chacun, communiquer de manière fluide et instaurer un cadre partagé.
C’est cette phase en amont qui permet à chaque membre de savoir où il va, pourquoi il agit et comment ses efforts s’inscrivent dans le succès du groupe.
Mais le travail d’équipe ne s’arrête pas à la planification. Pour que la collaboration reste efficace et motivante, un suivi régulier est indispensable. Les outils collaboratifs, les tableaux de bord partagés, les réunions de suivi et l’analyse des KPIs offrent aux équipes une visibilité continue sur l’avancement des projets et permettent d’ajuster rapidement les actions lorsque c’est nécessaire.
Cette transparence renforce la cohésion, crée un sentiment de responsabilité partagée et encourage chacun à donner le meilleur de lui-même.
En combinant préparation en amont et suivi continu, le travail d’équipe devient un véritable levier de performance, mais aussi un espace où l’échange, l’apprentissage et la reconnaissance se mêlent naturellement. C’est dans ce cercle vertueux que naît une équipe engagée, motivée et capable de relever ensemble les défis les plus ambitieux.
FAQ sur le travail en équipe en entreprise
Quels sont les indicateurs concrets (KPI) pour mesurer l’efficacité réelle du travail en équipe dans l’entreprise ?
(Très demandé par les managers qui veulent justifier un budget RH ou un outil collaboratif)
Pour mesurer l’efficacité d’une équipe, on peut regarder la productivité et le respect des délais, la qualité du travail, le niveau d’engagement et de collaboration des membres, et des indicateurs comme le turnover ou l’absentéisme qui montrent la cohésion et la motivation.
Comment remotiver une équipe démotivée après un gros échec de projet ou un burn-out collectif ?
Après un gros échec de projet ou un burn-out collectif, remotiver une équipe passe avant tout par la reconnaissance des efforts fournis et la prise en compte des difficultés rencontrées.
Un débrief constructif permet ensuite de tirer des enseignements sans chercher à blâmer qui que ce soit.
Redéfinir des objectifs clairs et atteignables, notamment dans le cadre d’un plan de transformation ou d’une réorganisation, aide à redonner du sens et un cap à l’équipe.
Enfin, maintenir une communication ouverte, soutenir chacun individuellement et célébrer des petites victoires rapides permet de retrouver progressivement motivation, confiance et engagement collectif.
Comment gérer un membre toxique ou un « brilliant jerk » sans perdre le reste de l’équipe ?
Pour gérer un membre toxique ou un « brilliant jerk » : c’est-à-dire une personne très compétente mais dont le comportement nuit à l’équipe, il faut agir rapidement et clairement. Il va falloir fixer des limites sur les comportements acceptables, donner des feedbacks précis, et s’assurer que l’équipe reste soutenue et valorisée.
Si le comportement persiste, envisager des mesures plus strictes (réaffectation ou départ) pour protéger la cohésion et la motivation du reste du groupe.
Comment mettre en place une culture du feedback sans que les gens se sentent jugés ou attaqués ?
Il faut donner le ton dès le départ : présenter le feedback comme un outil de croissance et non de critique.
On peut aussi le rendre plus informel, par exemple lors de petites discussions quotidiennes ou de points rapides, plutôt que de tout centraliser dans des réunions formelles.
Encourager les retours réguliers et équilibrés (points positifs + points à améliorer), les formuler de manière factuelle et constructive, et former les équipes à écouter activement reste essentiel.
Le rôle du manager est clé : montrer l’exemple, valoriser les initiatives et créer un espace sûr où chacun peut s’exprimer sans crainte d’être jugé.
